Grincement doux
Enregistrement : Audiocite.net
Publication : 2010-02-16
Lu par Vincent Planchon
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La poésie ne sera jamais écrite. Ou elle ne sera toujours écrite que sur du sable, par la main du vent, dans l’œil du feu.
Poésie : nulle rêverie hors de la vie, c’est bien en son cœur même, le poème fait Homme. Oscar V. de L. Milosz aura été un de ceux qui s’y seront offerts. A l’incandescence du Souffle !
Poésie : nulle rêverie hors de la vie, c’est bien en son cœur même, le poème fait Homme. Oscar V. de L. Milosz aura été un de ceux qui s’y seront offerts. A l’incandescence du Souffle !
Grincement doux…
Grincement doux et rouillé d’une berline...
Le crépuscule pleure de vieille joie...
— Il faudrait pourtant aller voir qui est là.
— « Bonsoir, comment vous portez-vous, Mylord Spleen ? »
Les chevaux, les chevaux du passé hennissent
Le soir, le soir, aux fenêtres de l’oubli.
— « La diva que vos sentiments applaudissent,
Mylord, l’avez-vous revue en Italie ? »
Il pleut, il pleut doux de la pluie ancienne
Sur les toits, sur les toits rouges d’autrefois.
— « Merci pour votre aimable lettre de Sienne ;
Et Noël, se souvient-il encor de moi ? »
Ton coq, ton coq, girouette, dit jamais plus,
J’ai mal, j’ai mal, ô grand-père soir, à l’âme.
— « Ces maudites routes d’automne, goddam !
À propos... Godwyn et Percy vous saluent. »
Soir de jadis naïf, doux comme un qui cuve
Son vieux vin de l’an vingt près d’un feu léger.
— « Et puis vous savez, je suis si distrait ! — J’ai
Oublié de jeter moi dans le Vésuve. »
Source: www.florilege.free.fr/florilege
Grincement doux et rouillé d’une berline...
Le crépuscule pleure de vieille joie...
— Il faudrait pourtant aller voir qui est là.
— « Bonsoir, comment vous portez-vous, Mylord Spleen ? »
Les chevaux, les chevaux du passé hennissent
Le soir, le soir, aux fenêtres de l’oubli.
— « La diva que vos sentiments applaudissent,
Mylord, l’avez-vous revue en Italie ? »
Il pleut, il pleut doux de la pluie ancienne
Sur les toits, sur les toits rouges d’autrefois.
— « Merci pour votre aimable lettre de Sienne ;
Et Noël, se souvient-il encor de moi ? »
Ton coq, ton coq, girouette, dit jamais plus,
J’ai mal, j’ai mal, ô grand-père soir, à l’âme.
— « Ces maudites routes d’automne, goddam !
À propos... Godwyn et Percy vous saluent. »
Soir de jadis naïf, doux comme un qui cuve
Son vieux vin de l’an vingt près d’un feu léger.
— « Et puis vous savez, je suis si distrait ! — J’ai
Oublié de jeter moi dans le Vésuve. »
Source: www.florilege.free.fr/florilege
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