Le Trésor de la malle noire
Enregistrement : Audiocite.net
Publication : 2021-08-26
Lu par Daniel Luttringer
Livre audio de 1h08min
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Une nouvelle nostalgique de René Bizet (1887-1947) parue en feuilleton dans Le Journal en 1919.
Le début : « Quel père inconnu, ironique et shakespearien avait eu l'idée de donner le prénom d'Ophélie à cette femme qui se présenta chez nous, cet après-midi là, pour être bonne à tout faire ? Je ne l'ai jamais su. Marseille cache dans ses rues des êtres étranges qui viennent de tous les coins du monde ; chaque individu qu'on y rencontre a plus d'histoires dans sa vie qu'on en pourrait écouter pendant des mois. La personne qui se prénommait ainsi avait des certificats en règle, un honnête et doux visage, quelque chose d'angélique même dans ses yeux clairs et bleus. Ma mère avait besoin d'une domestique, rapidement. Ophélie fut engagée sans discussion et devait, le lendemain, prendre son service. J'assistais à sa présentation et j'avoue que cette rencontre me plut ; on ne me demanda pas mon avis. Cependant je le donnai, ce qui fit sourire mes parents. En vérité, la brave fille n'était pas belle et plus toute jeune, mais on discute pas l'impression d'un enfant. »
Source: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7601692g/f2
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Cet enregistrement est mis à disposition sous un contrat Creative Commons BY (attribution) SA (Partage dans les mêmes conditions).
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Commentaires :
Message de Claude Fée
A la réécoute, j'aime cette nouvelle parce qu'elle pousse très loin la fonction du merveilleux. Le personnage d'Ophélie qui voit des bijoux royaux dans sa vie que l'on perçoit trop rude, pourrait être une allégorie de l'inspiration qui fabrique "des réalités" pour supporter la réalité avec laquelle il est bien difficile pour chacun de se débattre..
"Les bijoux d'Ophélie c'était pour moi un trésor comme on parle dans les livres"...
Avec le narrateur et son lecteur, à la fin du texte j'ai ressenti cette inquiétude qui est décrite ainsi: "...je ne sais qu'elle angoisse comme si son âme était passée en moi, l'angoisse de voir s'écrouler tout un rêve de voir, s'effondrer une splendeur et d'entendre le rire ironique et perfide de ceux qui ne nous comprendraient pas".
Cette nouvelle est une délicatesse ! Merci Daniel de nous l'avoir fait découvrir.
A la réécoute, j'aime cette nouvelle parce qu'elle pousse très loin la fonction du merveilleux. Le personnage d'Ophélie qui voit des bijoux royaux dans sa vie que l'on perçoit trop rude, pourrait être une allégorie de l'inspiration qui fabrique "des réalités" pour supporter la réalité avec laquelle il est bien difficile pour chacun de se débattre..
"Les bijoux d'Ophélie c'était pour moi un trésor comme on parle dans les livres"...
Avec le narrateur et son lecteur, à la fin du texte j'ai ressenti cette inquiétude qui est décrite ainsi: "...je ne sais qu'elle angoisse comme si son âme était passée en moi, l'angoisse de voir s'écrouler tout un rêve de voir, s'effondrer une splendeur et d'entendre le rire ironique et perfide de ceux qui ne nous comprendraient pas".
Cette nouvelle est une délicatesse ! Merci Daniel de nous l'avoir fait découvrir.
Message de Suz
Merci !!! Je joins mon enthousiasme à celui des autres pour votre superbe lecture de ce très beau texte. Je n'avais jamais réalisé à quel point douze ans est un bel âge. Écoute terminée, comme Julien je suis partie à la recherche de mon « cœur de douze ans ». Je ne l'ai pas vraiment trouvé, mais je me suis rappelé cette chanson qui en dit long sur ce point de bascule…
https://www.youtube.com/watch?v=fIKVMDBeNts
Merci !!! Je joins mon enthousiasme à celui des autres pour votre superbe lecture de ce très beau texte. Je n'avais jamais réalisé à quel point douze ans est un bel âge. Écoute terminée, comme Julien je suis partie à la recherche de mon « cœur de douze ans ». Je ne l'ai pas vraiment trouvé, mais je me suis rappelé cette chanson qui en dit long sur ce point de bascule…
https://www.youtube.com/watch?v=fIKVMDBeNts
Message de Daniel Luttringer
Oui, Claryssandre, j'ai été touché, moi aussi, par ce texte sorti des limbes de la littérature française... Merci.
Oui, Claryssandre, j'ai été touché, moi aussi, par ce texte sorti des limbes de la littérature française... Merci.
Message de Claryssandre
MERCI pour la remarquable lecture de cette nouvelle particulièrement émouvante, et qui tient en haleine de bout en bout comme pour un récit policier. J'ai été très touchée par le triste destin d'Ophélie et par la tendresse fidèle du narrateur à son égard. Vous n'avez pas besoin de moi pour cela, mais je recommande tout de même vivement ce très beau texte, si bien porté (ou servi) par votre lecture où perce si nettement l'émotion du narrateur (et probablement du lecteur). Un excellent moment et une nouvelle belle découverte grâce à notre "Daniel l'archéologue littéraire." Bonnes journée et lectures à tous !
MERCI pour la remarquable lecture de cette nouvelle particulièrement émouvante, et qui tient en haleine de bout en bout comme pour un récit policier. J'ai été très touchée par le triste destin d'Ophélie et par la tendresse fidèle du narrateur à son égard. Vous n'avez pas besoin de moi pour cela, mais je recommande tout de même vivement ce très beau texte, si bien porté (ou servi) par votre lecture où perce si nettement l'émotion du narrateur (et probablement du lecteur). Un excellent moment et une nouvelle belle découverte grâce à notre "Daniel l'archéologue littéraire." Bonnes journée et lectures à tous !
Message de Daniel Luttringer
Et merci pour la jolie citation, Dorothée !
Et merci pour la jolie citation, Dorothée !
Message de Dorothée
Merci ! "La nostalgie est noire et blanche" Anny Duperey. Pauvre bonne Ophélie !
Merci ! "La nostalgie est noire et blanche" Anny Duperey. Pauvre bonne Ophélie !
Message de Daniel Luttringer
Toujours heureux de proposer de "nouveaux" auteurs ! Merci, fidèle Delphine.
Toujours heureux de proposer de "nouveaux" auteurs ! Merci, fidèle Delphine.
Message de Delphine
Je n'ai jamais connu l'expérience d'avoir une bonne à la maison, mais j'ai 5 frères: le jeune Julien agit vraiment comme un gamin de son âge ! -La bonne Ophélie est vraiment touchante ! --L'auteur, René Bizet, connait bien son sujet; je suis contente de pouvoir ajouter son nom à "mes favoris". -J'ai beaucoup apprécié votre lecture, Daniel ; je la suggère vivement à tous ceux et celles qui ont une inclination pour les âmes simples.
BONNE JOURNÉE ! (ˆ◡ˆ)
Je n'ai jamais connu l'expérience d'avoir une bonne à la maison, mais j'ai 5 frères: le jeune Julien agit vraiment comme un gamin de son âge ! -La bonne Ophélie est vraiment touchante ! --L'auteur, René Bizet, connait bien son sujet; je suis contente de pouvoir ajouter son nom à "mes favoris". -J'ai beaucoup apprécié votre lecture, Daniel ; je la suggère vivement à tous ceux et celles qui ont une inclination pour les âmes simples.
BONNE JOURNÉE ! (ˆ◡ˆ)
Je suis tout ému, Claude, de la générosité et la profondeur de votre analyse. Soyez-en chaleureusement remerciée.