"Jamais le mois de juillet ne me parut plus long ni plus détestable que l’année de mon certificat d’études. J’avais passé péniblement ce petit examen ; mais enfin, puisque j’étais reçu, je ne comprenais pas qu’on me contraignît d’aller encore à l’école. N’avais-je pas atteint le but qu’on m’y avait proposé ? Et tous mes camarades de « la première » étaient de mon avis. Pour nous, l’année scolaire était terminée depuis le jour du certificat, que nous l’eussions ou non obtenu, et, depuis ce jour-là, tout travail nous paraissait sans raisons. Notre maître, M. Larivière, le savait bien. Il devait à une expérience de plus de vingt ans une connaissance précise de nos réactions estivales et s’attendait, à partir du 15 juin, à une agitation qu’il tentait de prévenir par une discipline renforcée. Du moins nous laissait-il un peu plus de loisirs en nous épargnant les devoirs et les leçons à la maison."

Source: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1196987s/f184