Une nouvelle d'amour extraite du recueil Contes Pompadour d'Alfred des Essarts (1811-1893) édité en 1862. 

« (…) il rompit le cachet et lut ce qui suit : « Cher monsieur, la mesure de mes chagrins est comblée. Mon tuteur, non content de m'imputer à crime les goûts les plus innocents, de me reléguer loin du monde, de me défendre même la lecture et le clavecin, mes uniques distractions, veut absolument m'unir à ce vilain notaire que vous connaissez. Son opiniâtreté à poursuivre ce projet de mariage n'a d'égale que l'aversion qu'il m'inspire. S'il me faut épouser un vieillard intéressé, jaloux et méchant, autant vaut mourir. J'ai recours à vous, monsieur, vous le meilleur, le plus généreux des hommes, vous l'ancien ami de mon père, et qui, par un funeste excès de délicatesse, avez refusé d'accepter le soin de ma tutelle... » »

Source: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6347628b/f141