Une nouvelle d'amour de J.H. Rosny Aîné (1856-1940) parue dans Le Journal le 14 août 1917.

Durée: 06min; Fichier mp3 de 4 Mo

« Il murmura contre elle, câlinement, et la soirée s'acheva. Mais Henriette restait songeuse et ne se jeta cette fois dans l'amour que comme dans un oubli fiévreux, car, pendant quelques minutes, il n'y avait plus eu dans ce petit salon deux époux, mais l'homme et la femme éternels, s'affrontant sans se comprendre ; elle, anxieuse en toute sa jeune loyauté heureuse du don de soi et voulant toujours voir plus clair ; lui, masqué de préjugés, se gardant, taisant des pensées obscures, se dérobant par la dureté ou la ruse, et n'avouant jamais, inflexible en sa volonté de conserver ses distances morales, habile à étouffer dans un baiser la réponse dangereuse... »
Durée: 12min; Fichier mp3 de 8 Mo

« Quand elle eut achevé ses rangements, je murmurai enfin :
- Merci, mademoiselle... Pardon, j'ai oublié votre petit nom...
Elle répondit en baissant les cils :
- Nine.
- Nine... Un joli prénom !
- Ce n'est pas tout à fait le mien... De vrai, je m'appelle Nanine, mais, chez nous, on dit « Nine » pour abréger...
Avec un sourire qui creusa des fossettes au creux des joues, elle me salua et redescendit. Je la trouvait charmante ; dans mon cerveau farci des idées stendhaliennes, j'arrêtai tout d'abord que je ferais sans tarder une cour assidue à mademoiselle Nine Guéniot ; puis je me hâtai de réparer le désordre de ma tenue et je gagnai la salle à manger. »

Durée: 38min; Fichier mp3 de 27 Mo

Une page délicate extraite du roman d'Hector Malot, La Petite Soeur.
Durée: 12min; Fichier mp3 de 9 Mo

« Des indices, pourtant minuscules, avaient exaspéré son besoin de savoir la vérité, au point de la pousser à une indigne démarche : elle s'était adressée à une de ces officines d'espionnage privé, dont la seule idée eut dû répugner à sa délicatesse, mais la fièvre du soupçon la dévorait, comme il arrive dans ces crises d'intuition divinatrice, où le doute touche çà la certitude, et le cœur veut alors savoir à tout prix la vérité qui désolera. »
Durée: 19min; Fichier mp3 de 14 Mo

« Je ne me suis jamais séparé de ce coffret... Quand j'en ai fait souder le couvercle, il était rempli de cendres jusqu'au bord... Elles sont devenues cette pincée de poussière... Ce sont vos lettres... Je les ai brûlées, une à une, une nuit, après avoir trop souffert de les relire... Je voulais les conserver et les oublier... Mon cœur les contenait mot à mot... Je les sais toutes... Vous en doutez ? »
Durée: 07min; Fichier mp3 de 5 Mo

« … tu sais bien que Belleuse a été comme fou quand son fils Edouard a été tué dans l'Est, il y aura bientôt un an. Il n'avait que lui au monde et il l'adorait. Tu te souviens qu'il n'a plus voulu voir personne, pas même nous deux qui le connaissons depuis le collège, c'est à dire depuis plus de quarante-cinq ans. Il a voyagé, puis il est rentré à Paris, et soudain il a changé, paraît-il en mieux. C'est à ce moment-là, di Julien, que cet homme a commencé à venir chez lui. D'abord de temps à autre, et maintenant tous les soirs. Julien ne sait pas son nom, il l'appelle le medium, et il en a une peur affreuse, surtout depuis qu'il a cru comprendre, en écoutant aux portes sans doute, que Belleuse, grâce à cet homme s'imagine revoir son fils... »
Durée: 08min; Fichier mp3 de 5 Mo

Une enquête policière de l'inspecteur Pinson créé par Jacques Bellême parue dans le magazine Mon Bonheur en 1907.
Durée: 17min; Fichier mp3 de 12 Mo

Extrait de Une nuit de Cléopâtre, la scène de la fête de la nuit donnée par Cléopâtre à l'homme qui avait été assez audacieux pour lui déclarer son amour, et qui avait accepté la mort après une nuit de volupté...

Durée: 12min; Fichier mp3 de 8 Mo

Loin des intrigues et autres énigmes chers à Conan Doyle, Notre cagnotte du Derby est une sorte de badinage triangulaire narrée par une jeune fille...


Durée: 55min; Fichier mp3 de 39 Mo

Une poignante nouvelle sur la destinée par Henri Barbusse (1873-1935) parue dans le rubrique Contes des mille et un matins du journal Le Matin du 18 février 1914.
Durée: 08min; Fichier mp3 de 6 Mo

Une mélancolique (comme souvent) nouvelle d'André Theuriet parue dans le supplément du Petit Parisien le 2 novembre 1890.
Durée: 19min; Fichier mp3 de 13 Mo

Petit texte légèrement subversif et humoristique (quoique) sur la géopolitique du moment.
Durée: 07min; Fichier mp3 de 6,9 Mo

Une émouvante nouvelle de guerre de René Boylesve (1867-1926) parue dans Le Journal le 11 juillet 1916.
Durée: 07min; Fichier mp3 de 5 Mo

Les dernières aventures de Robinson Crusoé ou ce qui se passa pour lui et l'infortuné Vendredi à son retour en Angleterre le 11 juin 1687...
Durée: 13min; Fichier mp3 de 9 Mo

Une étonnante nouvelle sur le destin et le pouvoir des astres de Robert Brasillach (1909-1945) parue dans Ric et Rac le 31 janvier 1931.

Durée: 20min; Fichier mp3 de 15 Mo

Une émouvante tranche de vie prise sur le vif de Louis de Robert (1871-1937) parue dans Excelsior le 17 novembre 1922.

Durée: 06min; Fichier mp3 de 4 Mo

Pour éviter les rôdeurs galants des villes d'eaux, les maris de la petite baronne Andrée de Fraisières et de la petite comtesse Noëmi de Gardens les ont « enterrées » pour tout l'été dans une maison perdue près de Fécamp. Ne sachant qu'inventer pour se distraire, elles s'organisent un dîner fin, au champagne, et maintenant, un peu grises, elles échangent des confidences sur la manière de conquérir les hommes, dont le valet Joseph.
Durée: 12min; Fichier mp3 de 8 Mo

« Marthe était assise entre Léon et moi, qui reposais mes pieds au sol, cependant que mon ami balançait ses jambes dans le vide.
Pendant combien de temps restâmes-nous ainsi ? Je n'en sais rien. J'évoque encore la double image de Marthe et de Léon, tendrement serrés l'un contre l'autre. Et puis, tout à coup, un cri, un cri déchirant, de bête égorgée, un bruit de pierre qu'on arrache du sol et qui roule... qui se prolonge, s'enfle, s'apaise et meurt... et plus rien.
Léon était tombé dans le gouffre ! »
Durée: 06min; Fichier mp3 de 4 Mo

« Elle entama de Charles Céran un panégyrique tel que peut seule le concevoir une femme qui aime. Hubert, le cœur serré, se disait à chaque seconde :

« Non, il n’est pas tel qu’elle croit le voir ! Non, Charles n’est pas l’être pur, généreux et chaste qu’elle s’imagine! C’est un bon garçon à qui je ne connais ni grands vices ni grandes vertus ; mais un héros, le héros de ce roman d’honnête femme, non ! Charles n’est pas cela ! »

Elle parlait, transfigurée par la joie d’exalter l’homme qu’elle aimait ; et Hubert, tout égoïsme à part, l’écoutait tristement. »
Durée: 45min; Fichier Zip de 32 Mo (il contient des mp3)