Les procès d'autrefois offrent des épisodes dignes de rivaliser avec les plus fameux romans d'aventures. Telle est l'histoire que ressuscite Maurice Soulié (1869-1937), et qui montre comment la lecture des œuvres d'Anne Radcliffe, hantées de fantômes et de revenants, influa sur une mère et sa fille au point de les conduire en cours d'assises.
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Une poignante nouvelle d'amours manqués de Maurice Level (1875-1926) parue dans Le Journal le 27 septembre 1917.
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Une émouvante nouvelle d'Henri Bachelin (1879-1941) parue Le Journal du 17 novembre 1935.
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Nouvelle parue dans La Science Illustrée les 23 et 30 mai 1903.



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« Alors, une terreur affreuse, invincible, m'étreignit. Je m'arrêtai, tremblant, croyant entendre des pas derrière moi, qui me poursuivaient, se rapprochaient, allaient l'atteindre. Le croiriez-vous, c'était mon cœur, mon pauvre cœur de héros qui trépidait avec cette violence. Je me remis en marche, mais cette peur stupide augmentait, mes dents claquaient, des frissons me couraient sur la chair, une transpiration froide dégouttait de mon front. Chaque éclair, chaque coup de tonnerre, un souffle tiède m'effleurant la nuque, une tige me frappant au visage me glaçaient d'épouvante... »
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Un jeune médecin dans le Londres victorien, attend son premier client. Il pleut beaucoup cet après-midi-là et il est surpris lorsque son assistant l'informe que quelqu'un attend à la porte. Une grande entité mystérieuse, recouverte d'une lourde cape noire qui cache sa silhouette et d'un épais voile noir qui ne laisse pas voir son visage, entre dans le cabinet du jeune médecin...


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« Louis est pareil à un bourdon, il entr'ouvre une corolle, la secoue, et il s'en va porter à une autre fleur la poussière dorée. Il crée l'adultère des roses, des lis, voire des anémones, mais avec celles-ci, que de mécomptes ! Ensuite, il guette le gonflement du calice, attend son éclatement, recueille la graine, la sème, traverse des heures d'angoisse, jusqu'au moment où le fils naturel de la liaison qu'il a créée, germe, se redresse, fleurit à à son tour, et d'une fleur qui ne ressemble pas à la fleur paternelle, qui est une nouveauté, qui est la fille de son génie. »
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« L'air était calme, si calme que rien ne frémissait encore ; les touffes d'herbe au haut des toits se dressaient immobiles sur le ciel d'un gris laiteux, et la route, sillonnée par les charrois de la veille, qui avaient laissé la trace des roues et des sabots dans la poussière épaisse et blanche, la route semblait endormie sous la clarté grise du matin. »
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Alphonse Daudet, né à Nîmes, est « monté » à Paris en 1847. Ce recueil rassemble ses souvenirs pendant quarante ans.

Jeune romancier débutant, il est invité à une soirée chez Augustine Brohant, l’illustre comédienne dont Paris célébrait l’esprit. Son frère, homme d’expérience, lui avait dit : « Il faut un habit pour faire son chemin dans le monde ! ». Le jour J, le tailleur apporte l’habit : Quel collet ! Quels revers ! Et, surtout, quels pans, taillés en bec de flûte !

« Neuf heure sonnaient, je partis ! »
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« Quand il vit de loin la longue grille du parc et la maison au milieu des arbres, il eut un tressaillement : il avait subi là, il y a si peu de mois, tant d'heures de souffrances et d'angoisse, puis tant d'heures de joie ravie en revenant à la vie auprès d'elle... Mais il fut saisi d'une inquiétude : si elle n'était plus là ? Il se hâta vers la grille, et quand on lui eut dit qu'elle était venue comme chaque jour et qu'elle se trouvait dans le parc il eu un frémissement de joie profonde. »

Durée: 06min; Fichier mp3 de 4 Mo

« Avec une taille supérieure à la moyenne, un corps musclé par les exercices nobles, une finesse de traits inattendue, mais décidément virile, il avait au bout d'attaches délicates cette main longue, fuselée que les chiromanciens appellent la « princesse ».
Quand il vous tendait cette main, dégantée, la douceur du grain, la souplesse « fondante » des doigts surprenait jusqu'à l'inquiétude ; et les yeux magnétiquement attirés, s'étonnaient d'une blancheur veinée de bleu, belle comme un marbre. »
Durée: 09min; Fichier mp3 de 6 Mo

« Nous courions les champs, nous courions les bois, mais pas toujours seuls. Quand la promenade n’était pas longue et que le temps était beau, elle venait avec nous, elle, la petite qui avait les yeux rieurs, la mine rose, les cheveux bruns lustrés de reflets d’or tout au bout, et qui sautait les fossés, plus légère que nous, avec des cris de joie ou de peur, on ne sait trop, comme les alouettes qui se lèvent..."
Durée: 08min; Fichier mp3 de 6 Mo

De bonne humeur et pleine d'énergie elle se dirigeait, par cette belle journée, vers le but qu'elle s'était fixé...
Durée: 12min; Fichier mp3 de 5,4 Mo

— « Quelle amie délicieuse ferait cette jeune femme ! Quelle cousine, quelle sœur surtout ! Comme on aimerait à lui demander conseil, à venir auprès d’elle quand on serait malheureux, à se faire consoler par elle du mal que d’autres nous auraient fait !… Si elle est vraiment ce qu’annoncent ses yeux, ses manières, sa voix, on n’a jamais même osé l’aimer… Pourquoi a-t-elle épousé ce soudard ? Sans doute elle a obéi à quelques convenances de famille. Les femmes de cette race trop tendre, les Cordélias, en sont toutes là. Elles sont plus filles qu’amantes, plus mères qu’épouses. À dix-huit ans, un désir de leurs parents leur fait sacrifier leur vie entière. À quarante ans, elles sont les esclaves de leurs enfants, qui, régulièrement, leur brisent le cœur… Mais, d’après ce que celle-ci vient de dire, elle n’a pas d’enfants… Et c’est tant mieux. Si elle en avait, que je la plaindrais de les avoir eus d’un tel père ! »
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« C'est que cette idée d'un mariage entre Ernest et madeleine était la chose la plus insensée de la terre. Et cela, pour une raison bien simple : Ernest Boyveau et madeleine Désiron étaient probablement frère et sœur.
Oui,par suite du péché commis jadis par Mme Désiron, alors qu'elle était belle et s'appelait Amélie, avec Boyveau, du temps qu'il était mince, Madeleine – Amélie l'avait juré au cours de leurs dernières scènes – Madeleine se trouvait être sa fille à lui, tout autant qu'Ernest était conjugalement son fils... »
Durée: 08min; Fichier mp3 de 6 Mo

« Au premier moment, cette idée de couper un arbre me parut toute naturelle. Nous étions perdus dans le désert, seuls, semblait-il, dans des régions où le voyageur est à lui-même toute sa ressource et se sert librement des choses. Nous prîmes à nos ceintures nos petites haches, rouillées jusqu’aux deux tiers de la lame, et, sans plus de délibération, à la façon des Indiens Pieds-Noirs, nous nous mîmes à frapper sur le tronc vert et lisse d’un jeune peuplier qui poussait sur le bord... »
Durée: 11min; Fichier mp3 de 8 Mo

« Il regrettait la tranchée, parce qu'il aimait à remplir son devoir et aussi parce qu'il avait au cœur une tristesse profonde. Philippe Chesnaye n'était pas seulement un héros de la guerre, c'était aussi un héros de l'amour. Il n'avait aimé qu'une seule femme, et il trouvait juste qu'elle eut aimé un autre homme auprès duquel il s'estimait sincèrement un pauvre être laid, terne et fade. »
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Un récit cruel qu'Alexandre Dumas met dans la bouche d'un vieil officier, rencontré sur les remparts de St-Pétersbourg.
Durée: 22min; Fichier mp3 de 15 Mo

« Quand le vieillard comprit qu'il allait mourir, il posa la main sur la tête de l'enfant qui le contemplait, et dit, d'une voix étrange : - Mon fils.
Alors, les amants, debout au pie du lit, regardèrent avec inquiétude celui qu'ils trahissaient depuis huit années ; mais lui, fermant les yeux, ne daigna plus parler, et bientôt il mourut. C'était Jean Charterel, l'illustre poète. »
Durée: 09min; Fichier mp3 de 6 Mo

Un compartiment de 3ème classe, dans un train du Sussex. Un homme étrange propose à Mr. Hinchcliff, jeune homme frais émoulu de la prestigieuse London University et promis à bel avenir, la pomme de la connaissance : un des fruits défendus arraché à l'arbre du jardin d'Eden !

Durée: 20min; Fichier mp3 de 14 Mo