« Vivement, elle porte la main à son cou, introduit avec quelque peine deux de ses doigts sous le calicot empesé de sa guimpe et retire de là une petite médaille d'or, retenue par un mince cordonnet que la
religieuse brise d'un coup sec ; puis, mettant l'objet, encore moite de la chaleur de son sein, dans la main de la femme du peuple :
— Faites-moi le plaisir, madame, lui dit-elle, d'accepter ce souvenir... »
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Une plaisante nouvelle policière de René Pujol (1887-1942) parue dans Ric et Rac le 28 février 1940.
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« Elle était à cette période de sa vie où les femmes qui n'ont jamais été heureuses ne regrettent de leur jeunesse que leur insouciance : elle avait l'éclat singulier que prend la beauté à sa dernière heure. Elle ne regardait que ses mains : c'était sur elles qu'elle constatait la fuite lente de le jeunesse, sur ces mains sèches à force d'être pâles et maigres à force d'être fines. »
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« Vers la fin de l'année 1814, cette année si mémorable dans l'histoire russe, vivait auprès de Nenaradowo un brave seigneur dont l'hospitalité était renommée dans tous les environs. Chaque jour ses voisins venaient chez lui, ceux-ci pour boire et pour manger, ceux-là pour jouer au boston avec sa femme, et d'autres, en plus grand nombre, pour voir sa fille Marie, dont on aimait la figure pâle et mélancolique et la taille élancée. Elle avait alors dix-sept ans; on savait qu'elle posséderait un jour de riches domaines, et plusieurs gentilshommes pensaient à elle pour leur fils. »


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« Le matin, quand je quittais ma chambre, j'apercevais, soigneusement alignées devant la porte, ses chaussures et les miennes. C'étaient de petites bottines lacées, un peu avachies, et ternies par le rude usage auquel il les soumettait. La semelle était amincie à gauche et un petit trou menaçait à l'extrémité du pied droit. Les cordons, fatigués et lâches, pendaient à droite et à gauche. Au gonflement du cuir, on reconnaissait la place de ses doigts et de son pouce et tous les mouvements accoutumés de son peton avaient laissé leur trace par des plis insensibles et profonds. »

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Argile, santons, source, rêve.
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Chapitre extrait du prix Goncourt 1904.
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Extrait du recueil Petits Contes Alsaciens édité en 1892.
Durée: 20min; Fichier mp3 de 14 Mo

« Il tira de sa poche un étui :
- Cet étui contient deux flacons d'une liqueur dont il suffira de prendre une goutte chaque nmatin, à ton lever. Et je puis te prédire que tu resteras jeune, d'une jeunesse déconcvertante. Tu seras plus aimée et plus désirée qu'aucune femme ne l'a jamais été, et ton nom demuerera dans la mémoire des hommes. Il te faut seulement signer là, sur mes tablettes... »
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« Elle avait une robe blanche semée de fleurs... Ses pâles mains, pures comme des ailes, se croisaient sur sa poitrine... Elle souriait... Et ses cheveux flavescents, ses cheveux d'or et de cuivre, coulaient en nappes sur ses épaules... Ses yeux bleus étaient pleins de rêve et sur sa bouche il y avait encore de l'innocence et de la bonté...
Ah ! mon ami... ce fut le coup de foudre ! »
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Changement de vie. Une nouvelle page est à “écrire”. Seul compte ce qui s'incarne dans le présent.
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Un délice de nouvelle de Léon Frapié (1863-1949) parue dans Le Matin le 5 décembre 1910.
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« Un soupir de compassion maternelle échappa aux lèvres décolorées. Puis elle acheva :
- Alors, pour tâcher de faire un peu de bien, dénuée comme je suis, j'ai trouvé ça. Toute l'année, je soigne mes lilas le mieux que je peux, sans ménager mes peines, je vous prie de croire. Et au printemps, quand je vois un petit ménage qui admire mes fleurs, deux ayant l'air gentil et des mioches pâlots, je leur donne un bon bouquet. Ils s'en vont avec, et je suis heureuse. »
Durée: 08min; Fichier mp3 de 5 Mo

«  Un éclair pourpré jaillissait de toutes les fenêtres du pavillon des Tuileries, et la ligne harmonieuse et grise du vieux Louvre s'était baignée d'un reflet rose. Une lumière éblouissante et chaude frappait obliquement tous les objets, allongeant les ombres sur le sol, obligeant les passants à cligner des yeux, faisant miroiter le cuir verni des voitures et la croupe luisante des chevaux."
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2 textes du Voyage en peinture
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« … elle aimait passionnément les lilas, et comment admettre qu'une chose ait la puissance de se faire aimer sans posséder une sorte d'âme ? Mais il y avait mieux encore. Les lilas semblaient l'aimer ! Ils devaient avoir pour elle une douceur, un charme qu'ils n'avaient certainement pas pour les autres jeunes filles. Et la preuve ne était que, les soirs où elle allait passer une heure dans le coin des lilas, au bout du parc, elle se sentait plus heureuse, elle avait moins de choses tristes dans son âme à elle, comme si les lilas familiers les lui avaient prises toutes en la frôlant. »

Durée: 12min; Fichier mp3 de 8 Mo

Dans L'homme aux mains de cire, Jules Clarétie(1840-1913) évoque avec mystère et de trouble l'existence diaphane d'un vampire...
Durée: 30min; Fichier Zip de 22 Mo (il contient des mp3)

« Mme d'Avrilly se désespérait, quand son fils se mit à pouffer de rire. Tout au fond de la plus ancienne des deux malles il venait de découvrir un objet qui lui paraissait vraiment comique, et qu 'il se hâtait de montrer à sa sœur. Suzanne en riait, à son tour, et de bon cœur. Leur mère, intriguée, les écarta, plongea la main dans ce fonds si divertissant, et en tira tout de suite une pièce étrange, en effet, une robe de grand-mère. »
Durée: 11min; Fichier mp3 de 7 Mo

Une aventure de John Strobbins, détective cambrioleur.
Durée: 1h17min; Fichier Zip de 53 Mo (il contient des mp3)

Une émouvante nouvelle de Jean Reibrach (1853-1927) parue dans Ouest-Eclair le 8 novembre 1903.
Durée: 08min; Fichier mp3 de 5 Mo