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En 1894, Alfred Dreyfus, officier d’état-major d’origine juive, accusé à tort de trahison, est condamné à l'emprisonnement à perpétuité et expédié sur l’île du Diable, en Guyane française.

 

Le véritable traître est identifié en novembre 1897 : c'est le commandant Esterhazy, fait reconnu par le lieutenant-colonel Georges Picquart, chef du service des renseignements militaires. Mais Picquart est limogé par l’état-major, manœuvre visant à empêcher toute reprise judiciaire de l'affaire. Cependant, l'élargissement du soutien à Dreyfus qui s'ensuit oblige l’état-major de l’armée à faire comparaître le commandant Esterhazy en Conseil de guerre ; ce dernier est acquitté à l'unanimité le 11 janvier 1898.

 

Ce verdict scandaleux pousse Émile Zola à intervenir en lançant par voie de presse des accusations nominatives contre dix acteurs de l’affaire, dont le ministre de la Guerre et le chef d’état-major de l’armée. Suite à cet article,  Zola est condamné et s’exile à Londres. Mais son procès a mis au grand jour les failles de l’accusation contre Alfred Dreyfus, ce qui a pour conséquence la révision de son cas puis sa réhabilitation par la Cour de cassation (1906).

 

Pour son article, l’objectif de l'écrivain est de faire comprendre l'écheveau de l'affaire Dreyfus de la manière la plus lumineuse possible. 

 

Zola explique d'abord, dans son introduction, les ressorts initiaux de l'erreur judiciaire, qu'il qualifie d'implacable, d'inhumaine. Il justifie aussi la forme de son message, en une lettre ouverte au Président de la République.

 

Dans sa première partie, il use du procédé de l'analepse, transportant le lecteur trois ans auparavant, à l'automne 1894. On assiste aux différentes procédures judiciaires contre Alfred Dreyfus, de son arrestation à sa condamnation.

 

Dans la seconde, le romancier explique les conditions de la découverte du véritable coupable, Ferdinand Esterhazy.

 

La troisième partie est consacrée à la collusion des pouvoirs publics afin de protéger le véritable traître. Le double crime est consommé : « condamnation d'un innocent, acquittement d'un coupable ». Il reste à Zola, en conclusion, à asséner ses accusions nominatives contre les hommes qu'il considère comme responsables du crime, par une litanie faite de la répétition de la formule « j'accuse… ».

 

 
Source: https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=784807


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