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chant de notre rhône

(Résumé ou premières lignes de l'oeuvre)

Texte si superbe…

« Je regarde tout le temps le Rhône. Ici à présent est son berceau : je regarde bouger le berceau, avec ses rives en bordure. La savoyarde, la vaudoise. »

« Connaître, savoir, déduire ; rapprocher selon les similitudes et les parentés ; mettre ensemble ce qui va ensemble ; se mettre d’abord à sa place, mettre autour de soi les choses à leur place ; savoir qui on est, savoir d’où on vient, savoir où on va ; chanter ensemble une origine, le point atteint, le point à atteindre ; le berceau, le cours, l’élargissement, l’embouchure ; la petite leçon que c’est, puis un peu plus grande, puis toujours plus grande ; le retentissement dernier parmi toute la mer. »

« Ici, où je me tiens, face à leur port, et à leurs carrières, je dis ces choses dans leur langue et presque avec l’accent qu’ils ont. Langue d’oc, langue d’oc, tu restes fidèle à ce cours, et un chapelet de patois est le long de ce cours égrené, avec des grains de même bois, quoique de nuances un peu différentes, et ici est notre nuance. Ici où la côte se dresse d’un coup, dans les vignes au-dessus de moi ils sont occupés à cueillir ; ils pendent au-dessus de moi parmi les murs avec leurs hottes ; et je tâche à cueillir aussi. »

La Nature, le fleuve, l’Humain, la prose merveilleusement poétique de Ramuz…, un "Chant".

Le voyage en Savoie Chant de notre Rhône Un Coin de Savoie (bibliotheque-numerique-romande.ch)


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