LA SALLE DU TEMPS

J’irai
Sur un chemin où
Mille roses étincelantes
Poussent chaque seconde.

J’emprunterai
L’allée de diamants
Pour traverser
La cour ensoleillée du passé.

Arrivée au château des fées,
Je m’acheminerai
Vers la salle du temps.
Là, où repose

Près d’un chandelier
Encor allumé,
Sur une table d’antan,
De vieux livres poussiéreux
Dont l’odeur de la magie
Me fait naître des frissons.

Sous le regard attristé
De la pièce endormie
Je chercherai les écrits
Ceux, qui par magie,
Feront renaître
L’ombre du temps.

Près de l’âtre, se dresse
Le spectre de l’enchanteur
Tenant dans la main
Un vieux recueil
Un grimoire ancien.

D’étranges sortilèges
De mystérieuses formules
Luttent contre le temps.

Les aiguilles glissent
Hors du temps
La valse du temps
Ne joue plus sa triste mélodie.
Les heures, les jours, les années,
Ont cessé de suivre Leur chemin vers l’infini.

Juste oublier le temps
Oublier que le temps
Court après le vent.
Oublier le temps Un instant seulement
Et vivre intensément Le moment présent.

La salle s’assombrit
Mille rires l’envahissent
Les sorcières des âmes
Guerrières du passé
S’affrontent contre le temps.
Les couloirs sont hantés
Les portes refermées.
Le champ magnétique du temps Nous rappelle vers le présent.

1998