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HAMLET

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Cet essai (très) érudit sur le Hamlet de Shakespeare par Théodore Reinach (1860-1928) est paru dans le magazine La Nouvelle Revue en 1879.

« Le philosophe de la pièce est Horace : il semble que Shakespeare l'ait mis a côté de Hamlet pour prévenir toute erreur sur ce point, comme il lui a opposé l'actif et résolu Laërte pour faire mieux ressortir son indécision naturelle. Horace n'est pas seulement un philosophe par l'égalité de son âme, son héroïsme modeste, son amitié ; il l'est encore par la tournure de son esprit, par sa conception du surnaturel, par le doute railleur avec lequel il refuse de croire a l'apparition. Le philosophe n'a que la curiosité des choses d'au delà, l'homme religieux en a l'inquiétude. Cette inquiétude poursuit partout Hamlet, l'idée de la Providence et celle de la mort remplissent son âme. L'endroit du monde où il se sont le plus a l'aise, c'est le cimetière. Dès le premier acte, quand, dégoûté de la vie, il cherche à se tuer, c'est un scrupule religieux qui l'arrête ; une seconde fois, au troisième acte, sa pensée se reporte vers le suicide, dans le célèbre monologue, « Etre ou n'être pas » : cette fois encore c'est une crainte religieuse qui le réconcilie avec l'existence. Sa foi dans la Providence est si forte qu'elle devient presque du fatalisme :

... Il existe une divinité

Qui de tous nos desseins détermine l'issue,

Quelque ébauche qu'ils aient de notre main reçue. »


Source: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35910k/f819.image

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