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ESCROQUERIES

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Photo:Éole
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Escroqueries


Les escrocs sont des gens intelligents. Sans cela ils ne pourraient pas tromper aussi aisément leurs victimes. Celles-ci sont elles toutes des gens simples dont la naïveté a été surprise ?...


La lecture des faits divers nous laisse souvent rêveurs. Des gens apportent leurs économies à un marabout qui leur laisse croire qu'il peut multiplier leurs billets enfermés dans une valise... qu'il leur rendra pleine de vieux journaux ! Les vrais billets auront opportunément disparu entre temps. Cela n'étonne personne et pourtant se reproduit régulièrement. Mais ce n'étaient que des gens crédules, en situation de faiblesse...

Il y a tant de procédés d'abus de la crédulité que nous devrions écrire un livre pour n'énumérer cependant qu'une petite partie de ces faits (divers).

Mais, que des gens supposés intelligents, des financiers avertis, des spécialistes bancaires se laissent abuser pour des sommes d'une telle importance, cela laisse pantois !

Il ne s'agit pas de traders mal contrôlés mais des banquiers attirés par les lucioles du grand profit invraisemblable, auquel ils ont cru au point d'engager des sommes fantastiques. Incapables, comme les clients des marabouts, de distinguer l'impossibilité d'obtenir ces rendements, et tombant dans une cavalerie comptable ou pyramidale qui ne pouvait que les escroquer !

Personne ne sait résister à l'appât du gain facile. Devant cet attrait, l'esprit critique et le bon sens se dissolvent. Ils n'existent plus face au gain espéré, dont les banquiers devaient savoir par métier qu'il ne pouvait qu'être illicite. Les escrocs n'ont pas fini d'escroquer…

Les victimes des escrocs sont d'autant crédules qu'elles croient à des martingales pas très légales qui leur permettraient de gagner ce que le bon sens sait impossible à obtenir. Elles deviennent vulnérables et crédules. Cela les fait devenir dociles quand elles se sont fait gruger et les initiateurs des coups le savent bien et en profitent. Il faut pour que cela devienne public que la dimension atteinte soit considérable.

Quand les victimes sont des particuliers, on peut ressentir de la commisération pour eux. Ils ont eu ce qu'ils avaient voulu chercher. Tant pis pour eux !

Quand les acteurs du système sont des organisations bancaires, des organismes financiers gérant l'épargne qui sert à des fondations, à prévoir une retraite par capitalisation, ou simplement à fournir une rente minime à des particuliers qui leur ont fait confiance, les crédules imprudents sont des spécialistes qui ont joué avec les fonds qui ne leur appartenaient pas.

Ces spécialistes avaient la gestion de ces fonds. Ils ont été les intermédiaires entre les aigrefins et ceux qui ont perdu leur mise par leur faute. Ils bénéficiaient pour cela de rémunérations grasses (dues à leur compétence?), qui n'ont rien perdu de leur importance pour autant. Leurs bilans se doteront de provisions comptables de pertes constatées ou à prévoir et le tour sera joué.

En quoi leur gestion hasardeuse les touche-t-ils personnellement ? Sauf quatre ou cinq, tous conservent leur place et leur rémunération n'est pas concernée… C'est la faute des autres… les autres ! chante le rappeur Abd-el-Malik… Tant pis pour ceux qui leur ont confié leurs économies et qui les ont perdues parce qu'ils leur avaient fait confiance…

Il ne fallait pas être des génies de la finance. Depuis une bonne trentaine d'années on entendait que la bulle financière finirait par éclater.

La spéculation était devenue l'activité principale de beaucoup d'entreprises qui amélioraient de manière notable leurs résultats grâce aux produits financiers, obtenus dans des placements divers mais aussi dans des opérations qui ne produisaient que des bénéfices extérieurs à leur activité propre.

On ne produisait pas des richesses réelles. On s'enrichissait. Cela augmentait la bulle financière comme un soufflé qui vient de retomber. On pouvait s'enrichir en dormant mieux qu'en travaillant avait dit un ancien Président.

On voit les conséquences aujourd'hui.

Et l'on continue à voir les crédits « revolving », qui endettent les ménages depuis des années, persister à produire des surendettés alors que les banques résistent au crédit des investissements qui pourraient produire des richesses…

Il y a quelque chose de pourri dans le royaume mondialisé…


Raymond BELTRAN


Le 24 décembre 2008

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