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LE DIAMANT FATAL

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Parue dans le Journal des voyages en 1908, une nouvelle d'aventure exotique fatale par Pierre Lecomte Du Noüy (1883-1947).

« Mais oui, bien sûr ; voyez, c'est un beau rognon de quart hyalin. Puis il suivit des yeux son rival. Ainsi qu'il l'avait fait lui-même, celui-ci se dirigea vers la lampe à pied. Tout à coup, Burton poussa une exclamation étouffée et resta comme figé sur place. Keeley, qui ne perdait pas un de ses mouvements, serra les poings, proféra entre ses dents un juron effroyable. Leurs yeux se rencontrèrent : ils s'étaient compris.

Keeley se rapprocha de Burton ; celui-ci murmura :

Part à deux,

Jamais ! C'est moi qui l'ai éventé.

Comme tu voudras. »

Puis, à voix haute, s'adressant à Stetson :

Dites-moi, mon cher gouverneur, voici... »

Il n'acheva pas. Keeley lui avait mis la main sur le bras :

Misérable ! Convenu ! Tais-toi !

Heureusement pour eux, Stetson, occupé ailleurs, n'avait pas entendu l'appel de Burton. Keeley reprit :

Selon toi, qu'est-ce qu'il pèse ?

Pas moins de 4.500 à 5.000 carats, c'est le plus gros diamant que j'ai jamais vu. Si l'eau est à peu près pure, c'est un morceau de vingt à trente millions ! »

Source: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k104592p/f322.image

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