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LES BONS SOUVERAINS

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« Venez avec moi, dans une histoire magique et … Lilique !! » lili

Les bons souverains

Dans le fin fond d’un palais indien, dans un bassin d’eau translucide bordé de marbre blanc comme de la neige, le sultan Akémémou III du nom se baignait. Après être revenu de la chasse aux faisans, il adorait se prélasser dans les eaux pures et fraîches de son palais. Quand, de l’immense fenêtre, entre les colonnes de granit, il put contempler, de son regard fier et souverain, quoique bon et honnête, l’astre solaire se perdre derrière les bâtiments de sa cité, il consentit à regret de s’extirper des eaux bienfaisantes de son bain. Après s’être revêtu de sa plus belle tunique rouge comme le feu,   de son turban blanc au milieu duquel une plume de paon était retenue, prisonnière d’un saphir, il descendit les marches de ses appartements, pour se retrouver au grand air, et marcher sur les allées sablonnées de son royal jardin. Là, sur la margelle d’un bassin en fontaine, son épouse, Ramhachatal, était gracieusement assise.
« Ma chère, s’écria le sultan, que diriez-vous d’une promenade sur le bord de la forêt d’Aouchi ?
- Je vous suis très reconnaissante de cette proposition, je vous suis, répondit la reine. »
Le sultan alla faire préparer un carrosse richement décoré de fleurs d’or, puis, son épouse et lui, ils montèrent et partirent. En chemin, ils virent un arbre abattu par des personnes malfaisantes.                         
« Oh, quelle cruauté d’abattre cet arbre, se dit la reine Ramhachatal, je vais le sauver. Mon cher mari, que diriez-vous de sauver ce pauvre arbre ?
- C’est une très bonne idée ma chère épouse ! Répondit le sultan. » Puis, à l’aide de bandes de soie et d’un onguent spécial, ils firent un bandage à l’arbre. Le sultan et son épouse décidèrent de rester auprès de l’arbre afin de lui remettre de l’onguent toutes les fois que ce serait nécessaire. Pendant huit jours et huit nuits, ils soignèrent l’arbre avec patience, et, la neuvième nuit, ils entendirent un froufrou au-dessus de leurs têtes. De multiples feuilles et fleurs croissaient sur les branches de l’arbre guéri ! Des rouges, des jaunes, des roses, des oranges, des violettes, des mauves, et même des bleues ! Quelques minutes après, l’arbre, du bout de ses branches reverdies et refleuries, leur tendait des fruits juteux et mûrs à point que le couple royal appela « grenade ». Le sultan et la sultane, n’ayant rien mangé pendant les huit jours et les huit nuits de la durée de guérison de l’arbre, s’en régalèrent. Puis, heureux d’avoir accompli une bonne action, ils reprirent place dans le carrosse et se remirent en route. Mais, plus loin encore, ils aperçurent une petite fille qui pleurait, car elle s’était blessée la cheville sur un caillou du sentier. Touché, le sultan proposa à sa femme : « Et si nous soignions cette pauvre petite, comme nous l’avons fait pour cet arbre ?
- Quelle bonne idée, mon cher époux ! Lui répondit sa femme, ravie. » Alors, à l’aide de bandes de soie et d’un onguent spécial, ils firent un bandage à la petite fille. Puis le sultan et son épouse décidèrent de rester auprès de la petite fille afin de lui remettre de l’onguent toutes les fois que ce serait nécessaire. Pendant huit jours et huit nuits, ils soignèrent la petite fille avec patience, et, la neuvième nuit, ils entendirent un bruit cristallin. Ils ouvrirent les yeux de leur sommeil, et virent, accroupis devant eux, une belle jeune femme et un beau jeune homme. Ce fut l’homme qui parla en premier : «  Je suis Vishnu, le dieu protecteur. Vous m’avez soigné et guéri alors que je n’étais qu’un arbre. Grâce à vous, j’ai pu retrouver ma forme de jeune dieu, et je vous prends désormais sous ma protection ! » Puis ce fut la jeune femme qui parla en deuxième : « Je suis Sarasvatî, la déesse des arts, vous m’avez soignée et guérie alors que je n’étais qu’une petite fille. Grâce à vous, j’ai pu retrouver ma forme de jeune déesse, et je vous prends désormais sous ma protection ! »
On raconte que, depuis, le soleil rit !

Lili Bégonia « lili »





Illustration : Pixabay


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