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LA CLAIRIèRE

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Texte ou Biographie de l'auteur

MATIN

Dans la clairière ensoleillée
Où s'exhale un parfum de thym,
La brume au grand geste incertain
S’argente sur l’herbe mouillée.
L'étang s'anime d'un frisson
Sons le baiser des libellules.
IL imperceptibles mandibules
Chantent sons l'herbe leur chanson.
Loin des faunes aux barbes rousses
Des nymphes viennent s’amuser
Là, dans la rosée, à danser,
Pieds nus dans l'épaisseur des mousses.


 
MIDI

C’est du feu que le soleil lance ;
Le saule croule sur l'étang,
Un bouleau se dresse tout blanc,
Immobile dans le silence.
Limpide fournaise, les deux
Déversent des torpeurs brûlantes
Et les nymphes qui nonchalantes
Liaient des gestes gracieux,
Sons les grands bois s'en sont allées,
Narguant les ardeurs du soleil
Pour goûter l'ombre et le sommeil
Auprès des sources isolées.

 ★
 
SOIR

Le soir aux fraîcheurs de fontaines
Tombe gonflé de souffles las.
Sur l'horizon le soleil bas
S’éteignant en clartés lointaines
Dans un lac de feu disparaît..
Et les nymphes sont revenues
Au bord de l'étang, souples, nues,
Avec des senteurs de forêt
Dans les cheveux. Elles étirent.
Lasses, sous l’eau, leurs membres lourds.
L’onde s'étreint à leurs contours.
Des zéphyrs dans les joncs soupirent.


Jacques Lamer


Source: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k11600462/f119


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