Retour au menu
Retour à la rubrique religions

L'ILIADE RHAPSODIES 01 _ 12

Écoute ou téléchargement Commentaires

Biographie ou informations

  L'ILIADE, Poème d'Ilion.  



 



Rhapsodies 01 à 12.



 



Ce livreaudio est aussi dans notre Rubrique Feuilleton.  Téléchargements possibles.



    



Traduction : Charles Marie René Leconte de Lisle , 1818-1894.



 



1866



 



La guerre de Troie, les Achéens et les Troyens.



 



Troie ou Ilion.



 



Les Dieux et la guerre des hommes .



 



TEXTES :



 



https://fr.m.wikisource.org/wiki/Iliade_(trad._Leconte_de_Lisle)



 



https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k208054t.texteImage



 



Informations :



 



https://fr.wikipedia.org/wiki/Iliade 



 



Tête d'Homère, type d'Épiménide. Copie romaine d'après un original grec du Ve siècle av. J.-C.



 



https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Homeros_MFA_Munich_272.jpg#/media/File:Homeros_Glyptothek_Munich_273.jpg



 



Suite très prochainement.



 



 



EXTRAIT :



 



...  « Et le roi Agamemnôn parla ainsi :



 



― Vieillard, tu as dit sagement et bien ; mais cet homme veut être au-dessus de tous, commander à tous et dominer sur tous. Je ne pense point que personne y consente. Si les Dieux qui vivent toujours l'ont fait brave, lui ont-ils permis d'insulter ?



 



Et le divin Akhilleus lui répondit :



 



― Certes, je mériterais d'être nommé lâche et vil si, à chacune de tes paroles, je te complaisais en toute chose. Commande aux autres, mais non à moi, car je ne pense point que je t'obéisse jamais plus désormais. Je te dirai ceci ; garde-le dans ton esprit : Je ne combattrai point contre aucun autre à cause de cette vierge, puisque vous m'enlevez ce que vous m'avez donné ; mais tu n'emporteras rien contre mon gré de toutes les autres choses qui sont dans ma nef noire et rapide. Tente-le, fais-toi ce danger, et que ceux-ci le voient, et aussitôt ton sang noir ruissellera autour de ma lance.



 



S'étant ainsi outragés de paroles, ils se levèrent et rompirent l'agora auprès des nefs des Akhaiens. Et le Pèléide se retira, avec le Ménoitiade et ses compagnons, vers ses tentes. Et l'Atréide lança à la mer une nef rapide, l'arma de vingt avirons, y mit une hécatombe pour le Dieu et y conduisit lui-même Khrysèis aux belles joues. Et le chef fut le subtil Odysseus.



 



Et comme ils naviguaient sur les routes marines, l'Atréide ordonna aux peuples de se purifier. Et ils se purifiaient tous, et ils jetaient leurs souillures dans la mer, et ils sacrifiaient à Apollôn des hécatombes choisies de taureaux et de chèvres, le long du rivage de la mer inféconde. Et l'odeur en montait vers l'Ouranos, dans un tourbillon de fumée.



 



Et pendant qu'ils faisaient ainsi, Agamemnôn n'oubliait ni sa colère, ni la menace faite à Akhilleus. Et il interpella  Talthybios et Eurybatès, qui étaient ses hérauts familiers.



 



— Allez à la tente du Pèléide Akhilleus. Saisissez de la main Breisèis aux belles joues ; et, s'il ne la donnait pas, j'irai la saisir moi-même avec un plus grand nombre, et ceci lui sera plus douloureux.



 



Et il les envoya avec ces âpres paroles. Et ils marchaient à regret le long du rivage de la mer inféconde, et ils parvinrent aux tentes et aux nefs des Myrmidones. Et ils trouvèrent le Pèléide assis auprès de sa tente et de sa nef noire, et Akhilleus ne fut point joyeux de les voir. Effrayés et pleins de respect, ils se tenaient devant le Roi, et ils ne lui parlaient, ni ne l'interrogeaient. Et il les comprit dans son âme et dit :



 



— Salut, messagers de Zeus et des hommes ! Approchez. Vous n'êtes point coupables envers moi, mais bien Agamemnôn, qui vous envoie pour la vierge Breisèis. Debout, divin Patroklos, amène-la, et qu'ils l'entraînent ! Mais qu'ils soient témoins devant les Dieux heureux, devant les hommes mortels et devant ce roi féroce, si jamais on a besoin de moi pour conjurer la destruction de tous ; car, certes, il est plein de fureur dans ses pensées mauvaises, et il ne se souvient de rien, et il ne prévoit rien, de façon que les Akhaiens combattent saufs auprès des nefs.



 



Il parla ainsi, et Patroklos obéit à son compagnon bien-aimé. Il conduisit hors de la tente Breisèis aux belles joues, et il la livra pour être entraînée. Et les hérauts retournèrent aux nefs des Akhaiens, et la jeune femme allait, les suivant à contre-coeur. Et Akhilleus, en pleurant, s'assit, loin des siens, sur le rivage blanc d'écume, et, regardant la haute mer toute noire, les mains étendues, il supplia sa mère bien-aimée :



 



— Mère ! puisque tu m'as enfanté pour vivre peu de temps, l'Olympien Zeus qui tonne dans les nues devrait m'accorder au moins quelque honneur ; mais il le fait  maintenant moins que jamais. Et voici que l'Atréide Agamemnôn, qui commande au loin, m'a couvert d'opprobre, et qu'il possède ma récompense qu'il m'a enlevée. »



.



 



 



_



    


Source: https://fr.m.wikisource.org/wiki/Iliade_(trad._Leconte_de_Lisle) https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k208054t.texteImage

Retour à la rubrique religions
Retour au menu