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MéMOIRE SUR LES JUIFS

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A lire ce texte du Prince de Ligne, au caractère visionnaire, paru pour la première fois en 1801, on se dit que les propositions qui y sont formulées auraient pu empêcher la montée de l'antisémitisme au XIX° et la Shoah...

Le début : « Ils n'ont jamais été à la mode depuis que Dieu les a abandonnés ; c est pour cela que les chrétiens ne se sont jamais occupés d'eux, et, d'un autre côté, les philosophes n y ont pas pensé, parce que leur figure apparemment ne leur revenait pas. Il y a peu de Juifs en France et en Angleterre, les deux pays de la philosophie. Les Hollandais ont trouvé plus simple de les faire payer, les Italiens de les tourmenter, les Espagnols et les Portugais de les brûler. Le premier brevet de philosophie a été pour l'auteur qui, le premier, a cru avoir bien de l'esprit en écrivant que les nègres sont des hommes, et le second, pour celui qui a dit qu'il fallait massacrer cent mille blancs, plutôt que de permettre qu'un noir ait un coup de bâton qu'il aurait mérité par sa méchanceté. Voilà un des égarements du maudit esprit des gens d'esprit de ce temps-ci. Comme ils n'ont pas daigné jeter les yeux sur les Hébreux, ils ne trouvent pas mauvais que les petits garçons leur jettent de la boue ou de la neige, et ils trouvent cruel un chasseur qui tue quelque bête malfaisante ou inutile. Nos femmes, si sensibles qu'elles ne peuvent point voir écraser une araignée ou brûler un papillon, sans se trouver mal, trouvent fort bien d'insulter un de leurs prochains, parce qu'il n'est pas aussi bien tenu que leur voisin. »

Source: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9745716f/f279


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