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VIE DE SAMUEL BELET

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« Le coeur est la première chose qui nous échappe de nous-mêmes ; pourtant rien ne se fait sans lui. »

« — Mélanie ! — Comme tu es drôle, me dit-elle. Qu'est-ce que tu as toujours à me dire mon nom avant de parler ? Moi, je savais bien pourquoi. Ce n'était pas que les mots me manquassent : c'était plutôt qu'il y en avait trop ; et puis, aussi, certains, je n'osais pas les dire. » ...  « — Bien sûr, dit-elle, qu'on pourra se voir. Je vis que je n'étais pas allé assez loin dans mon explication : — Il ne faudrait pas seulement qu'on se revoie... ou bien, si on se revoyait, il ne faudrait pas que ce soit tout à fait comme avant, à cause que je serai loin, tu comprends ; alors ce n'est plus la même chose... Écoute, Mélanie, est-ce que tu me promets... de ne pas m'oublier ? ... Parce que, moi, vois-tu, je ne t'oublierai pas... Parce que, moi je... J'allais dire le vrai mot, il me resta sur les lèvres. Pour elle, elle s'était mise à rire. »

...

« Tristesse de ça, c'est terrible, quand on a la montagne encore dans les yeux. On ne peut pas s'habituer à ces regards qu'il faut toujours tenir baissés, sinon ils se perdent dans le vide, au lieu qu'avant, si haut qu'on les levât, ils trouvaient à quoi s'appuyer. On sent qu'on change de nature. Il semble qu'on sorte de soi. »

Et voici Paris. Puis ensuite Vevey.

« Toute la nuit en était déchirée, mais le bruit s'éloignait déjà, et le silence retombait plus profond. Il semblait qu'une nouvelle épaisseur du ciel se fût détachée ; elle nous recouvrait comme une étoffe à plis lourds. Bons et doux moments que c'était. Nous ne parlions ni l'un, ni l'autre : pourtant on se comprenait. On avait fini la journée, et il y avait en nous, à la fois, le contentement de l'avoir finie, et le contentement d'en voir venir une autre. Non pas qu'il s'y passât grand'chose, c'étaient des journées de petites gens. Manger, travailler, manger de nouveau, de temps en temps allumer une pipe, lever la tête alors et regarder autour de soi, puis cracher dans ses mains et se remettre à l'ouvrage ; mais c'est le dessous des choses qui importe, et le coeur agrandit tout. J'avais mis mon coeur à ces choses. Je l'avais assis dans sa vérité. »

« Les vrais changements dans la vie ne sont pas toujours ceux qu'on remarque le plus. »

Société, Nature, Amitié, Amour et tendresse, Histoire, Drame et Psychologie de ces personnages si attachants...

Rejoignons Samuel Belet...


Source: https://ebooks-bnr.com/ebooks/pdf4/ramuz_vie_de_samuel_belet.pdf

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