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IL NE FAUT PAS JOUER AVEC LA CENDRE

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Cette mélancolique nouvelle d'amour est parue dans le magazine littéraire Lisez-moi en 1908.

« Ils s'étaient retrouvés. Il était toujours beau. Elle était encore jeune. Elle l'avait fait suivre après le théâtre. Elle lui avait écrit : « Si vous reconnaissez mon écriture, venez dimanche la_bas, où l'on s'aimait. » S'il avait reconnu l'écriture ! Il l'eût reconnu entre mille. Lui aussi, il se rappelait la petite chambre au premier étage de l'auberge, la chambre au papier déteint, aux carreaux rouges ; il devina que c'était là qu'elle l'attendrait. Rien n'avait changé dans ce nid de leurs amours. Seulement la servante était devenue très vieille. Avec quel bon appétit, l'appétit de leur jeunesse, ils mangèrent le pain bis et burent le vin bleu. « Comme tu es belle ! » lui disait-il, et il ajouta : « Tiens, on a mis un verrou. » Elle rougit et sourit. Tout ce qu'ils avaient fait autrefois, ils le refirent. Ils recommençaient leur vie. Ils auraient voulu être pauvres pour souffrir comme ils avaient souffert. Ils firent semblant de l'être. »

Source: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6577867f/f25.image


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