Retour au menu
Retour à la rubrique nouvelles

LA PROPHéTIE DE JEAN DE MILAN

Écoute ou téléchargement Commentaires

Biographie ou informations














Texte ou Biographie de l'auteur


Parue dans la Revue de Paris en 1830, une nouvelle, cruellement drôlatique, de X.B.-Saintine (1798-1865).

« Cortez pressait le départ de sa flotte. Au moment de s'embarquer, Zacatl, nommé interpréte de la petite armée, future conquérante du Mexique, se présenta devant Jean de Milan. Celui-ci, le pressant dans ses bras avec attendrissement, lui dit : « Melchior, j'ai aimé ta douceur, ta docilité, et j'éprouve, ente quittant, tous les regrets d'une séparation éternelle. Oui, mon fils, j'ai consulté pour toi les astres cette nuit ; ils te sont favorables, je le pense ; mais je ne dois plus te revoir, car, si ma science ne m'a point abusé, tu vivras dans ton pays, tu y mourras environné d'honneurs, et ton nom restera en vénération parmi les tiens. Va, mon fils... »
Dans ce moment survint Francisquillo, riant aux éclats. Il avait entendu la dernière phrase de l'astrologue. « Par l'âme du Génois Colomb, s'écria-t-il, je crois qu'il me faut céder à la marotte à notre fidèle Melchior, car c'est le plus souvent pour un trait de folie qu'on laisse son nom dans le souvenir des hommes. »

Source: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58291864/f180


Retour à la rubrique nouvelles
Retour au menu