Sous-titré Histoires de bêtes, ce recueil de nouvelles obtint le prix Goncourt en 1910, devant notamment deux oeuvres de Guillaume Apollinaire et de Colette.
Les 8 nouvelles ont toutes pour personnage principal un animal. Quatre traitent de la vie sauvage et de ses règles impitoyables. Manger, survivre ou se reproduire sont soumis aux dures lois du combat pour la vie. Nulle cruauté cependant. L'issue est seulement inéluctable. Les 4 autres nouvelles décrivent les relations avec l'homme dont les règles sont fixées par ce dernier et qui sortent du cadre de la lutte pour la vie. À ce jeu, les animaux sont perdants, dans des conditions de cruauté qui font se demander au lecteur de quel côté se situe la sauvagerie. Le livre s'ouvre sur le martyre qu'inflige le braconnier Lisée à Goupil le renard qui mourra de faim. Il se clôt sur le martyre de Margot, infligé par le même Lisée, également aubergiste. Margot mourra brûlée vive. Un plaidoyer féroce pour la vie sauvage et le respect des animaux.
Source: http://www.gallica.bnf.fr