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LES PLEURS (1833)

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Illustration : Théâtre de Douai- détail du plafond Marceline Desbordes-Valmore - Licence creative commons





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Marceline Desbordes (née en 1786) est la fille de Catherine Lucas et Félix Desbordes, un peintre en armoiries, devenu cabaretier à Douai après avoir été ruiné par la Révolution. Fin 1801, la jeune fille de 15 ans et sa mère embarquent pour la Guadeloupe afin de chercher une aide financière chez un cousin aisé, installé là-bas. Le voyage devient un véritable calvaire : d'une part, la traversée en bateau, qui s'étend sur onze jours, dure plus longtemps que prévu et affaiblit les deux femmes ; d'autre part, une épidémie de fièvre jaune se déclare en Guadeloupe et emporte, en mai 1803, la mère de Marceline ; enfin, des troubles politiques agitent l'île et la situation financière du cousin se révèle moins bonne qu'attendu : l'aide qu'il apporte est donc bien maigre.


De retour en métropole près de son père à Douai, Marceline devient comédienne dès l'âge de 16 ans. Elle joue au théâtre à l'italienne de Douai, à Lille, à Rouen et à Paris. Comédienne, chanteuse et cantatrice, elle se produit au théâtre de l'Odéon et à l'Opéra-Comique à Paris, mais aussi au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, où elle incarne en 1815 « Rosine » dans Le Barbier de Séville de Beaumarchais. Au cours de sa carrière théâtrale, elle joue souvent des rôles d'ingénue. Elle crée plusieurs pièces de Pigault-Lebrun, rencontre Talma, qu'elle admire, Marie Dorval et surtout Mademoiselle Mars, qui sera son amie jusqu'à la fin de ses jours.


De 1808 à 1810, elle a une liaison passionnée avec le comédien et homme de lettres Henri de Latouche, qu'elle nomme Olivier dans ses poèmes. En 1816, elle perd le fils qu'elle a eu avec lui. En 1817, elle se marie avec un acteur, Prosper Lanchantin, dit Valmore, rencontré alors qu'elle jouait à Bruxelles. Elle aura quatre enfants de lui : Junie et Inès décèdent en bas âge ; Hyacinthe, dite Ondine, compose des poèmes et des contes avant de mourir à l'âge de 31 ans ; seul Hippolyte survivra à sa mère.


En 1819, Marceline Desbordes-Valmore publie son premier recueil de poèmes, Élégies et Romances, qui attire l'attention et lui ouvre les pages de différents journaux, comme le Journal des dames et des modes, l’Observateur des modes et la Muse française.


Le couple s'installe ensuite à Lyon. Marceline Desbordes-Valmore continue à voir Henri de Latouche et entretient avec lui une relation épistolaire soutenue. Après 1823, les ouvrages les plus importants de la poétesse sont les Élégies et poésies nouvelles (1824), les Pleurs (1833), Pauvres fleurs (1839) et Bouquets et Prières (1843). En 1832, se consacre exclusivement à l'écriture. Toutes ses œuvres, dont le lyrisme et la hardiesse de versification sont remarqués, lui valent une pension royale sous Louis-Philippe Ier. Elle écrit aussi des nouvelles et compose des contes pour enfants, en prose et en vers. En 1833, elle publie un roman autobiographique, « l'Atelier d'un peintre, dans lequel elle met en évidence la difficulté d'être reconnue pleinement comme artiste pour une femme.


Marceline Desbordes-Valmore décède à Paris, le 23 juillet 1859, après avoir survécu au décès de presque tous ses enfants, de son frère et de maintes amies. Elle fut surnommée « Notre-Dame-Des-Pleurs » en référence aux nombreux drames qui jalonnèrent sa vie. Elle est inhumée dans la 26e division du cimetière de Montmartre.


Les Pleurs (1833)


 Révélation


L’attente


Dors-tu ?


Malheur à moi


Tristesse


Le mal du pays


La sincère


Ma fille


L’impossible


Le coucher d’un petit garçon


L’éphémère


Le convoi d’un ange



Source: https://www.amazon.fr/Po%C3%A9sies-Desbordes-Valmore-Marceline/dp/2070322432/ref=sr_1_2?s=books&ie=UTF8&qid=1469378683&sr=1-2&keywords=marceline+desbordes-valmore


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