Tiré du recueil Contes de la Méridienne de Henri de Lacretelle (1815-1899), une sublime histoire d'amour avec, en toile de fond, Venise et ses canaux.

Le début : « Venise dormait au bruit des flots qui baignaient ses pieds de marbre ; les lumières du quai des Schiavoni, des fenêtres de quelques palais encore habités, de la Doganna di Mare et du Rialto, avaient cessé de se refléter dans le grand canal. Plus personne dans les callé, ces ruelles où bourdonne la population vénitienne ; plus de guitariste à Saint-Marc, plus de cris de gondoliers au coin des canaux. Les cloches des trois cents églises étaient silen- cieuses; les femmes ne causaient pas ; les pigeons étaient blottis sur le dôme. Pas une lanterne, pas une étoile, pas une chanson, pas une rame ! Il pleuvait, chose odieuse et inutile : la pluie dans la mer. »

Source: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57324757/f12