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Illustration: Les Korrigans, un Bébé, une Sorcière et une petite Crème soyeuse... - Hélène Du gouezou vraz

Les Korrigans, un Bébé, une Sorcière et une petite Crème soyeuse...

(Version Intégrale)

Enregistrement : Audiocite.net
Publication : 2019-02-18

Lu par Ar Men
Livre audio de 12min
Fichier mp3 de 10,8 Mo

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Illustration: photo personnelle

Musique : http://freemusicarchive.org

Dee Yan-Key : buen viaje (montuno)

primavera (cha-cha-cha)


Les Korrigans, un bébé, une sorcière et une petite crème soyeuse au chocolat blanc et abricots rôtis au miel et à la lavande Le clan des Korrigans du Mont Saint-Michel-de-Brasparts entra un jour de juin en grande liesse car on venait à célébrer les noces de la fille du roi, délicieuse petite princesse d'à peine cent vingt-trois ans, au fils du roi du clan de Roc'h Trévezel qui venait tout juste, quant à lui, de souffler cent cinquante-sept bougies. Le petit peuple des Korrigans voyait dans la fraîcheur de cet hyménée des promesses de libations, de fêtes et de sarabandes, mais aussi de paix et de bonheur. Les deux montagnes se faisant face furent illuminées par de nombreux feux d'ajoncs en l'honneur de ces si jeunes mariés -car les korrigans ne convolent que rarement avant six ou sept cents ans-. Alors que la noce s'installait joyeusement tout autour du lac de Brennilis dans les landes parfumées, un immense banquet fût organisé et les tables furent garnies des plus fines spécialités de la cuisine korrigane -mais qui déclenchent assez peu d'appétence chez les humains, voire des haut-le-coeur ; il est donc inutile d'annoncer le menu- . Une fois la fête terminée, les montagnes soigneusement rangées, la lande balayée, les jeunes mariés envolés en voyage de noce dans les îles -Molène et Ouessant, chez leurs cousins les Morgans-, le roi des Korrigans du Mont Saint-Michel prit la parole avec solennité : « Je crains que nos mariés n'aient pas d'enfants. Alors, je propose d'aller chez les Hommes dès demain soir, à la pleine lune. Nous y emprunterons un nourrisson dont nous ferons cadeau aux jeunes époux ! » Des applaudissements enthousiastes saluèrent cette proposition généreuse, alors que le roi poursuivait : « C'est tout de même une opération délicate que nous organisons là et il faut la mener avec ruse et prudence car les Hommes ne vont sans doute pas être d'accord. Je sais par nos informateurs korrigans qui gîtent sous le dolmen du Mougau qu'une femme vient de donner le jour à une très jolie petite fille : nous l'enlèverons demain soir, à minuit, dans son berceau de châtaignier, et, pour tromper les Hommes, nous mettrons ma grand-mère, qui a la même taille, -et la même fraîcheur car elle n'a encore que mille cinq cents ans-, à sa place. » Ainsi fut fait. Lorsque la lune pleine et scintillante fut au zénith, que minuit sonna au clocher de Commana et les Hommes plongèrent tous dans un lourd sommeil qui semblait n'avoir rien de naturel, le petit peuple s'approcha silencieusement de la très modeste maison couverte de lourdes ardoises. Le roi des Korrigans installa alors silencieusement sa grand-mère dans le berceau près du lit-clos alors que les autres korrigans ravissaient le bébé ravissant sous la lune éclatante de juin. Au petit matin, les parents du bébé n'y virent que du feu et s'occupèrent tendrement tout le jour, comme les jours suivants, d'une korrigane de mille cinq-cents ans qui n'avait plus beaucoup de cheveux, plus qu'une dent et commençait à radoter un peu. Les jours, les semaines puis les mois s'écoulèrent tranquillement au Mougau dans la petite maison au pied de l'allée couverte. L'enfant eut trois mois, puis six et une année sans grandir d'un pouce ni grossir d'une once en dépit pourtant d'un très solide appétit. L'amour maternel est aveugle et il se passa tout de même deux bonnes années avant qu'une voisine du hameau, quelque peu malveillante il est vrai, n'attire l'attention de la jeune mère sur l'inquiétant retard staturo-pondéral de la prunelle de ses yeux : « Mon fils, pourtant plus jeune, dit l'aigre voisine, est bien plus grand ! Il marche, il court, il parle ! Il barbote même tout seul à la rivière et capture déjà ses premières truites ! » Tombant des nues, la malheureuse jeune mère poursuivit tout de même ses soins maternels confits d'amour, allaitant l'étrange nourrisson épouvantablement glouton. Les parents firent des voeux et des prières, invoquèrent saints et fées, baignèrent l'enfant à la fontaine Saint-Jean où l'eau passe pour enlever charmes et maléfices, rien n'y fit. Le bébé demeurait glouton, nain, sourd et muet. Un soir de pleine lune à la fin de mois de juin, alors qu'on venait de fêter les trois ans de vie de cette étrange enfant, une très vieille femme à la peau hâlée et parcheminée, au regard clair et aux blanches mèches folles, tout vêtue de noir, frappa à la porte de la jeune mère et demanda une once de beurre. Satisfaction lui fut donnée, car c'était une maison pauvre mais généreuse -aujourd'hui on dit solidaire-. Mise au courant de l'étrange malheur infantile, la vieille sorcière -car c'en était bien une, évidemment-, dit : "Séchez vos larmes et apprivoisez l'espoir : avant demain soir, votre enfant aura grandi, parlera et entendra. Demain midi, vous casserez un oeuf dont vous épargnerez délicatement la coquille dans laquelle vous verserez une pincée de farine, un grain de sel et trois gouttes de lait de chèvre blanche. Vous ferez cuire cela à feu doux." Et elle s'en fut. Le lendemain, la paysanne suivit scrupuleusement l'étrange recette de la sorcière. Alors qu'elle officiait méticuleusement, sourcils et nez froncés de concentration, elle entendit soudain une petite voix chevrotante sortir du berceau : « Me am eus gwelet Koad-Laz e mez, e guial Gwelet e gas da ober Soliou da vaner ar Zal Me a zo koz, ha fall Ha biskoaz n'em eus Gwelet kement all : Ober youd e pluskenn Eur vi yar ! » Ce qui signifie : J'ai vu le bois de Laz/En glands, en aubier/En futaie/J'ai vu l'abattre/Pour charpenter/Le manoir de la Salle/Mais jamais/Je n'ai vu cuisiner/Dans une coquille d'oeuf! D'un bond, courroucée car interrompue dans sa tâche, la mère alla au berceau, se saisit de l'enfant et à l'aide de son balai de genêt vert le fessa sans autre forme de procès. Aux cris d'orfraie poussés par le vieux bébé, on vit la maison se remplir de Korrigans mécontents, dont l'un, le roi des Korrigans, tenait à la main une fillette de trois ans, blonde, bouclée, rieuse et dodue. « Epouvantable mégère ! éructa le roi empourpré, voici votre enfant que j'ai élevée comme une véritable princesse alors que vous battez comme plâtre ma pauvre grand-mère que je vous avais confiée en nourrice ! » (il n'avait peur de rien) Se drapant dans sa dignité froissée, il prit la vieille korrigane sa grand-mère par la main -qui éclata d'un rire dément et effronté en faisant un pied de nez à la jeune mère éberluée- et disparut avec son petit peuple vers le Mont -Saint-Michel de l'Arrée... On ne les revit pas de sitôt. Et pour fêter le retour de la prunelle de ses yeux, la paysanne rassérénée servit au hameau un festin merveilleux clôturé par une merveilleuse crème soyeuse au chocolat blanc et aux abricots rôtis au miel et à la lavande. Pour six Korrigans gourmands: 30g de sucre de canne bio Les graines parfumées d'une gousse de vanille Bourbon ½ litre de lait entier bio et cru de vache Bretonne pie noir 4 jolis jaunes d'oeuf 200 gr de chocolat blanc 2 feuilles de gélatine 6 jolis abricots joufflus et doux comme des joues de bébé 6 cuillères à soupe d'un excellent miel 1 cuillère à soupe de fleurs de lavande fraîches Laver les abricots, les séparer en oreillons, ôter les noyaux. Déposer les oreillons, côté bombé dessous, dans un petit plat métallique. Verser le miel en filet et enfourner pour une trentaine de minutes à four moyen (180°, chaleur tournante). Lorsque les abricots ont rôti et que le jus de cuisson est sirupeux, répartir dans six verrines une belle pincée de fleurs fraîches, les oreillons rôtis puis le sirop miellé. Réserver au frais. Mélanger ensuite aux jaunes le sucre et les graines de vanille. Pendant ce temps, portez sur feu doux à frémissement le lait, la gousse vidée. Fouettez les jaunes, le sucre et la vanille au fouet pour blanchir et rendre mousseux au maximum. Versez le liquide sur le mélange mousseux tout en mélangeant. Reversez le tout dans la casserole sur feu doux et tout en mélangeant, portez le tout à 88°C. La crème doit être joliment nappante. Ajouter alors la gélatine réhydratée et essorée puis, hors du feu, ajouter le chocolat blanc concassé. Bien mélanger à l'aide d'une cuillère en bois puis répartir cette crème soyeuse dans les verrines, sur les abricots rôtis. Laisser refroidir puis réfrigérer quelques heures.
Source: http://www.gouezou.canalblog.com


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